Vic Godard & Subway sect : "What's the matter boy ?"
Parlons aujourd’hui d’un de mes chocs de ce début d’année : Vic Godard. Avant janvier 2008, je ne connaissais M. Godard qu’à travers la chanson Ambition que j’avais écoutée dans le coffret (que je conseille également) 25 years of Rough Trade paru pour l’anniversaire du célèbre disquaire londonien. Puis j’avais trouvé la trace de ce Vic dans une compilation intitulée Lounge strory 3, qui regroupait des artistes du début des années 80 sortis de la new wave pour s’essayer au mambo, à la bossa et au style « swing », une espèce de ligne claire musicale (back to the 50’s and to the pantalons à pinces), illustrée d’ailleurs par Floc’h. Et je retrouvais mon Vic Godard crooner alors que je ne le connaissais que braillard. Il y avait de quoi aiguiser ma curiosité...
Voilà t’y pas que je tombe un peu plus tard sur cet album What’s the matter boy ?. Je l’achète (oui c’est fou, mais il m’arrive d’acheter des disques), l’écoute, et découvre le chainon manquant entre Ambition et Carribean blue. Voilà un album extraordainaire d’un homme qui quitte le punk pour un style plus sophistiqué, à base de rock fifties (dont l’archétype est out of touch), avec guitare accoustique, et piano, voire orchestre pour le magnifique premier morceau liminaire Stop that girl. Une musique plus mélodieuse, mais chantée et défendue d’une manière encore très punk, avec une voix qui a du mal a rester droite, mais donne à ce disque une énergie extraordinaire. Voilà un disque où le chanteur croit en ce qu’il chante, en ses morceaux et réussi à vous transmettre cette foi. C’est la grande force de ce disque, il vous convertit.
Universal/Polygram